Méga-Proutovski a écrit:

Un dessin animé, c'est pas un film, techniquement parlant

Euh, si.

Que tu fasses défiler des photos ou des dessins dans ta pellicule, ça reste des images et ça produit un film.
J'ai pas trop compris le but de ton commentaire.

La force du cinéma, c'est l'humain. Tu supprimes l'humain, il n'y a pas de film.

Parce qu'un dessin animé ne peut pas représenté, ne peut pas être doublé, ne peut pas être joué, ne pas être crée par des humains ?
Un dessin animé ne peut pas émouvoir l'humain ? Il ne peut pas aborder un point de vue, une idéologie humaine ?

Et que fais-tu des films documentaire comme la marche de l'empereur qui ne met pas l'humanité au cœur du film ?

Tu as un point de vue assez étrange sur le cinéma. Puisque le cinéma touche au domaine du fictif et de la mise en scène. Pourtant l'animation a toujours réussi à respecter les codes du cinéma.
La mécanique physique utilisée est la même et le message proposé derrière est humain puisque jusqu'à preuve du contraire, les films, que ce soit animation ou non, ont toujours été gérés et agencés par des humains.

Donc la force du film c'est l'humain, je veux bien. Mais en quoi c'est un contre-exemple ?

Bof, à part Microcosmos, y a pas beaucoup de bons films (pas au sens de dessin animé) sans humains. La Ligne Générale, si on veut, mais les séquences sans humains sont courtes.

Et justement, quand tu me dis que l'animation a toujours respecté les codes du cinéma, ça me paraît être un gros problème. Déjà je suis pas certain qu'il y ait véritablement de codes du cinéma. Mais en plus que le dessin animé, qui repose sur une technique différente du cinéma pur (pas de cadre réel, pas de lumière réelle, pas d'acteurs réels), soit le médium qui se soit le plus raccroché à ces prétendus codes, je crois que ça tient plus d'un mimétisme assez inquiétant (par rapport au talent et à l'imagination des animateurs) qu'à une véritable généalogie entre ces deux arts. D'ailleurs, ça marche mieux quand le dessin animé se veut totalement dessin animé, voir Norman McLaren par exemple.
Ce que j'entendais par l'humain, leur différence effective, c'est leur rapport au réel. Et, du reste, je considère les productions hollywoodiennes actuelles (Avatar, La Planète des singes, Edge of Tomorrow, etc.) plus comme des dessins animés que comme des films.

Nan mais osef que ce soit en live ou en animation, un long-métrage d'au moins une heure diffusé au cinéma est considéré comme un film.  

Mouais, finalement pour toi le dessin animé est au film, ce que la bande dessinée est au roman (ou au dessin).

Pourtant, l'animation est bien plus proche du film que la BD du roman (ou du dessin).
Par exemple, la BD a besoin d'un support nouveau pour proposer un contenu (le dessin), ce qui lui permet de se délester d'une très grande partie du texte descriptive.
L'animation a certes aussi besoin d'un nouveau support pour proposé quelque chose de nouveau, mais en aucun cas sa partie scénarisée ne sera supprimée.

Dans le premier cas le procédé artistique est complètement chamboulé, dans le deuxième cas, une partie choisie du procédé artistique est remplacée dans son moyen de production par une autre.
La seule chose qui diffère entre le dessin animé et le film "classique" c'est l'image. Or l'image c'est quoi ? C'est une perception fonctionnelle du réel. Donc par définition quelque chose qui diffère du réel selon l'interprétation que l'on en fait. Finalement l'image sera "truqué" (par le biais de la mise en scène par exemple). Donc pourquoi le film "classique" aurait une imagerie plus légitime que le dessin animé.

Une question qu'on pourrait se poser, c'est Est-ce qu'un film qui tourne avec un écran noir est un film ? Est-ce qu'un aveugle peut vivre un film (on va quand même lui éviter la filmographie des films muets) ?
Tiens d'ailleurs si on remplaçait l'imagerie d'un film "classique" par celle d'un dessin animé modélisée trait pour trait, Est-ce que le film "classique" perdrait son titre de Film ?

Quand au production Hollywoodienne, il faut se dire que c'est un nouveau genre (car il répond à un cahier des charges). Tu peux pas remercier Tolkien ou Asimov parce qu'ils n'ont pas écrit les Rougon-Macquard, ou aller dire à Picasso ou à Monet que ce qu'ils font n'est pas de la peinture.
Le film est une grande catégorie qui prend en son sein toutes productions aux procédés cinématographiques. ça s'arrête là à mon avis.

Oh non, je dirais plutôt que le dessin animé est à la BD ce que le cinéma est à la photo, mais ça a pas grand sens, ce genre d'analogie.

Et je pense que tu viens à toucher au cœur du problème. Avec la suppression du réel (parce qu'il y a bien un réel devant la caméra), on supprime aussi le hasard, ce que cherchent tous les grands cinéastes. Et c'est ça, la grande force du cinéma, ce moment où le geste artistique est bouleversé par la contingence du monde physique. Le dessin animé, par l'absence de cette limite positive, ne peut pas prétendre appartenir au cinéma. Et c'est sans doute aussi la raison pour laquelle il a rarement su être plus qu'un succédané de littérature juvénile.

La question sur les aveugles est intéressante. Je pense que les grands films parlants peuvent être simplement entendus. Godard conçoit d'ailleurs ses films récents dans cette idée-là. Pour les films muets, je crois que les grands peuvent aussi bien fonctionner, s'ils sont vus au cinéma. Lors de la projection d'un film comme La Passion de Jeanne d'Arc, qui, rappelons-le, ne comporte aucune bande sonore, une onde émotionnelle d'ordre magnétique traverse toute la salle, et l'aveugle sera d'autant plus galvanisé par celle-ci que sa sensibilité est décuplée par sa cécité.

Pour la fin, ta définition du film correspond à celle du Larousse, c'est chiant, donc insignifiant.

Bon je coupe la discussion avec mon énigme.

citation a écrit:

Les téléphones marchent

Je pense que c'est plus facile que l'autre que j'avais faite que personne n'a trouvé.

Relou Steam.
Mais mieux vaut toi que Vilain.
(En plus j'allais citer Hitchcock qui minimisait la place des dialogues pour contrer Godard... Et puis ma définition est peut-être chiante, mais c'est elle qui donne de l'ordre.)


"Les téléphones marchent", si ce n'est pas Claude François (lui les faisait pleurer) alors c'est ce cher Dr Grant dans Jurassic Park.

Bravo, c'est bien ça.

Peut-être était-ce trop facile...

Bon, bah un tout aussi facile alors :

??? a écrit:

Aww, look at him, in his wee lil' boots! I mean, how many cats can wear boots? Honestly?

En VF, je crois que ça donne :

??? a écrit:

Oh, Regardes-le dans ses toutes petites bottes ! T'en connais beaucoup toi, des chats qui mettent des bottes ?

J'ai pas souvenir de la citation, mais ça laisse penser au "Chat Botté" (ou Potée ...) de Shrek

Tu penses bien effectivement car cette réplique est issue de Shrek 2

icethrow a écrit:

(En plus j'allais citer Hitchcock qui minimisait la place des dialogues pour contrer Godard... Et puis ma définition est peut-être chiante, mais c'est elle qui donne de l'ordre.)

Je ne limitais pas l'usage du son au dialogue. Les bruits, la musique sont bien plus importants que les dialogues, en règle générale. Sauf peut-être chez Eustache ou Rohmer, et encore.
Et Godard, ce n'est pas du tout un cinéaste du dialogue. Justement, je parlais de ses derniers films, car les bandes sons de ses derniers films (depuis la fin des années 80, disons) sont conçus comme des ensembles de musique, de bruitages et de dialogues prévus pour pouvoir fonctionner indépendamment de l'image.

Effectivement c'est bien Shrek 2.
Défi suivant !

@Méga-Proutovski : Oui, l'ambiance est importante et même essentielle pour qu'un film soit marquant. J'allais citer Hitchcock pour compléter l'exemple de l'aveugle, le fait qu'il est difficile pour lui de suivre pleinement une intrigue.
Pour Godard, je suis d'accord. Mais supprime un des paramètres (dans notre cas le dialogue), l'harmonie est brisée et les sensations ne sont pas les mêmes.

??? a écrit:

Alors infidèle, on s'en va sans dire aurevoir?

Une nouvelle fois très facile.

OSS 117 : Le Caire, nid d'espions

Evidemment !
A toi mon bon Obi.

Bon, j'essaye un truc

Devinette a écrit:

La grâce de l'oiseau noir cache un cœur malade qui ne sait plus différencier le vrai du faux, la volonté de l'excellence dissimulant la vérité qui semblait inaccessible.

Ça me dis vaguement quelque chose, mais j'en sais rien...  

Essaye toujours

Micaiah !!!

Ça aurait pu !

Mais non

Micaiah 2: Le Retour ?  

Ou alors Black Swan ?

Je pense aussi que c'est Black Swan, prépare ta réplique Chimichanga.